Le recours à la photographie et au cinéma génère un fantasme de captation neutre et mécanique. Une analyse des
images «documentaires» dément toutefois cette impression: à un degré ou un autre, l’opérateur mobilise toujours
des effets de mise en scène et une fibre artistique, comme avant lui le peintre ou le dessinateur.
Sur un mode proche, les muséologues transfigurent les objets qu’ils mettent en vitrine en recourant à des effets
de théâtralisation pour souligner leur intérêt, leur authenticité, leur rareté ou, de plus en plus souvent
leurs qualités plastiques.
Un coffre de banque évoque ici la dimension marchande qui accompagne la reconnaissance d’une valeur esthétique
et le rôle central qu’occupent les avis d’experts dans ce processus.
Yupik, Napaskiak, Alaska, USA
Bois, métal
Museum der Kulturen, Bâle, VII 707
Ce masque est récolté en 1936 par l’ethnologue Hans Himmelheber (1908-2003) lors d’une expédition en Alaska. En 1976, Jean Gabus l’emprunte au Musée de Bâle pour Les Esquimaux hier… aujourd’hui. Il le présente de manière isolée dans une partie annexe de l’exposition consacrée aux productions artistiques des Inuit.
ContinuerGrégoire Mayor, septembre - octobre 2012, Neuchâtel
Film sur un jeu retenu pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel neuchâtelois et qui mobilise les principales recettes visuelles du Heimatfilm contemporain: à savoir une base documentaire fortement esthétisée par le montage, le cadrage, le ralenti et la manipulation des couleurs.
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