Entretenir

Complétant ou remplaçant récits et témoignages, les images sont constamment mobilisées dans les processus de mise en mémoire et de patrimonialisation.
S’apparentant à des lieux de cérémonie et de recueillement, de nombreux musées de société mettent en scène témoignages individuels et commémoration des événements passés en attestant du vécu de leurs auteurs. Histoires de vie, photographies d’archives, coupures de presse ou reliques font alors appel à l’émotion et à l’empathie, actualisant le passé pour éveiller les souvenirs ou susciter la nostalgie tout en luttant contre le hors-champ radical de l’oubli et de la mort.
Dans un centre de communication, quelques grands ancêtres sont convoqués pour interroger le passé et revitaliser le souvenir du lieu.

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Appareil à cartographier Fortier-Beaulieu ayant appartenu à Arnold Van Gennep

Loire, France
MEN 12.11.6 a-i

Cet appareil évoque la méthode suivie par Arnold Van Gennep dans le cadre de ses études folkloriques: réunir des informations puis les inscrire sur une carte de la région afin d’établir une localisation aussi détaillée que possible des faits étudiés.

De par ces liens au chercheur et à son travail, l’outil en question s’apparente à une relique. Il est ici présenté avec un document d’archives, une photographie et un texte commémoratif, association typique dans les musée ou lieux de mémoire et visant à renforcer la présence symbolique de l’être admiré.

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Image tirée d’une enquête dialectologique de l’Atlas linguistique audiovisuel du Valais romand (ALAVAL)

Gilliane Kern, Centre de dialectologie de l’Université de Neuchâtel, 8 juin 2001, Evolène, Suisse, avec la participation de Lucie Chevrier-Follonier, Federica Diémoz, Aurélie Elzingre, Koïchi Hirao, Andrès Kristol, Raphaël Maître, Gisèle Pannatier et Ben Renggli.

Derrière la production de documents audiovisuels se déploie un hors-champ conséquent; celui-ci comprend la mise en place d’un dispositif technique élaboré et la mobilisation des chercheurs, assistants ou étudiants. Le locuteur est enregistré au moyen de deux caméras vidéo: l’une est centrée sur son visage, l’autre sur son buste afin de saisir les gestes qui accompagnent la parole. Le son est capté par deux microphones raccordés à un minidisque ainsi que par un micro externe relié à une des caméras. En outre, le locuteur est confronté à un large public comprenant non seulement un enquêteur qui l’interroge selon un questionnaire préétabli mais aussi un professeur et des assistants, notant le moindre élément susceptible de venir nourrir l’enquête. Ces coulisses font partie intégrante du processus qui permet à la pratique des dialectes d’être conservée, diffusée et analysée.

Adaptation d’un texte de Federica Diémoz, Centre de dialectologie de l’Université de Neuchâtel.

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