Combler

L’image est mobilisée dans une quête sans cesse renouvelée visant à cerner les dimensions immatérielles de la vie en société et à décrypter les gestes techniques et rituels. Utilisant le dessin, la photographie, le cinéma et la vidéo, les musées d’ethnographie cherchent eux aussi à donner vie, ou tout au moins un supplément d’âme, aux objets qu’ils sortent de leurs réserves pour les présenter au public.
Dans un hangar à bateaux, un tachyscope, un zootrope et un mutoscope évoquent les premiers essais de captation technique du mouvement et rappellent le caractère nécessairement limité et fragmentaire d’une telle entreprise.

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Matériel de régleuse

Musée international d’horlogerie, La Chaux-de-Fonds

Le réglage est une étape capitale dans la fabrication d’une montre mécanique. Nécessitant beaucoup de minutie, il est considéré comme une des opérations horlogères les plus exigeantes et se trouve très valorisé dans le milieu horloger. Il a toutefois la particularité d’avoir été et d’être encore souvent confié à des ouvrières spécialisées (il s’agit principalement de femmes) – les «régleuses» – moins qualifiées et moins bien payées que les horlogers.
Texte de Hervé Munz

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Jeux de ficelle

Le principe est pareil aux jeux de ficelle universellement connus, adoptés par les sociétés primitives autant que par les sociétés civilisées. Il s’agit pour l’Esquimau de représenter un grand nombre de figures. Ces figures varient d’une tribu à l’autre.

D. Jenness a publié une série de ces figures relevées chez les Chukchee, chez les Esquimaux sibériens, alaskiens, du Mackenzie, du Golfe du Couronnement et de l’Est. Chez les Padlermiut et les Ahearmiut, ce jeu est très à l’honneur et pendant des soirées entières, des indigènes rivalisaient devant moi d’ingéniosité et de mémoire, pour réaliser un grand nombre de figures, de représentations d’animaux tels: le chien, les deux chiens, les chiens qui tirent un traîneau, l’ours grizzly (akla), l’ours polaire (nanuk), le caribou (tuktu), le boeuf musqué (umigmak), le loup (amarok), le renard (tiregagniark), l’oie (tigmigark), la perdrix (erkrigerk)…



Jean Gabus. 1944. Vie et coutume des Esquimaux caribous. Lausanne: Payot

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Headbanging

Nom masculin dérivé de l’anglais [to bang: (s’)exploser; the head: la tête]. Type de danse consistant grosso modo à secouer la tête ou le haut du corps en rythme sur de la musique «heavy metal». Plusieurs variantes existent, dont les principales sont illustrées par les schémas ci-dessous. Les origines exactes du headbanging sont difficiles à établir. Elles renvoient sans doute à l’habitude ancienne et largement répandue de marquer le rythme en opinant du chef. Si de nombreux artistes rock des années 1960 et 1970 revendiquent aujourd’hui sa paternité, la pratique se développe et se formalise plutôt durant les années 1980, dans le cadre de la sous-culture (heavy) metal. Elle en devient rapidement un signe distinctif, notamment face aux «punks» qui portent les cheveux courts et dansent de manière plus collective, en se télescopant au coeur de grandes mêlées appelées pogo.

D’un point de vue médical, le headbanging est plus individuel et donc moins dangereux que le pogo (en terme d’exposition aux coups, aux collisions et aux risques de piétinement). Mal exécuté, il peut toutefois entraîner des crampes ou des déchirures musculaires. Jusqu’à aujourd’hui, le risque de dommages cérébraux lié à la pratique du headbanging n’a pas été cliniquement prouvé (hors collision avec un obstacle).
Aux yeux du profane, les diverses figures du headbanging peuvent avoir l’air désordonnées. Elles obéissent pourtant à des patterns précis, basés sur le rythme et les structures 4/4 de la musique (heavy) metal. Le port des cheveux longs rend les figures beaucoup plus impressionnantes et, d’après les intéressés, décuplerait l’effet hypnotique recherché.

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Extrait du film de présentation du projet CAPSAV

Gaëtan Bussy (He-Arc, EDANA.ch), octobre 2010, Le Locle, Suisse, avec la participation de Martine Pfeiffer

Le projet franco-suisse CAPSAV vise à faciliter la transmission de savoir-faire grâce à l’élaboration d’une plateforme multimédia ad hoc permettant la restitution et le partage de données d’observations et de récits. http://www.edana.ch/index.php?cat=586

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